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Titres VO : War for the planet of the apes
Réalisateur : Matt Reeves
Acteurs : Andy Serkis, Woody Harrelson, Steve Zahn, Amiah Miller, Terry Notary
Durée : 2h22
Date de sortie : 2 Aout 2017
Le scénario de La Planète des Singes : Suprématie est d’une intelligence rare et d’une maîtrise rigoureuse, particulièrement pour un blockbuster où l’ on ressent vraiment le soin particulier apporté à l’écriture du scénario. Même si l’histoire nous est toujours racontée du point de vue des singes, il n’y a quasiment aucune trace de manichéisme dans cette guerre impitoyable entre eux et les humains.
Même si les scènes d’actions se font extrêmement rares tout au long des 2h22 du film, l’impact de celles-ci n’en sont que plus fortes et intenses en émotion lorsque qu’elles surviennent. Aidé par un savoir-faire étonnant, aussi bien en termes de mise en scène que d’écriture de la part du réalisateur Matt Reeves, le film est d’une beauté et d’une sensibilité incroyable à chaque instant. Mais au-delà de la mise en scène extrêmement inspirée dans ses moments les plus intenses et ses effets-spéciaux toujours aussi saisissant de réalisme, la plus grande force du long-métrage est indéniablement l’aspect humain (ou plutôt simiesque) et psychologique.
Car oui, le film privilégie le fond sur la forme et non pas l’inverse pour une fois et c’était vraiment inespérée, d’autant plus pour une production d’une telle envergure. Le travail d’écriture sur le précédent film « L’Affrontement » était déjà formidable, mais ici Matt Reeves et son scénariste (Mark Bomback) poussent encore plus loin la densité de leur scénario et approfondissent leurs personnages avec beaucoup d’équilibre. Dès les premières secondes du film, nous sommes véritablement plongés dans une scène de guerre incroyablement bien réalisée où les pertes humaines et simiesques sont énormes. Nous retrouvons un César toujours aussi charismatique, qui au bout de deux ans de guerre, est fatigué des conflits et n’aspire qu’à la paix pour son peuple, mais c’est malheureusement sans compter sur le belliqueux et sans pitié Colonel McCullough (Woody Harrelson impeccable et qui trouve un rôle taillé sur mesure) qui ne rêve qu’à éradiquer les primates.
En bref ! La lenteur du film pourra peut-être déconcerter plus d’un spectateur, surtout pour ceux étant venu chercher de la baston entre singes et humains, mais cette lenteur permet de développer plus profondément la psychologie des personnages principaux et nous toucher au plus profond. L’action se fait effectivement rare, mais toujours intense, ne l’oublions pas. Les sentiments sont bien présents et la psychologie des personnages principaux est parfaitement développée et renforce notre empathie envers chacun dentre-eux. Certains diront que l’aspect sentimental est excessif, mais personnellement je trouve que c’est parfaitement dosé, surtout à une époque ou les sentiments sont trop souvent mis de côté. La réussite est de taille et La Planète des Singes : Suprématie est un pur chef-d’œuvre !
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